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ATLANTIS invite à repenser le devenir du Continent Africain au regard de l'impact du changement climatique !

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La Représentation Diplomatique Gabonaise, au Royaume du Maroc  était bien présente, ce Lundi 3 Décembre 2019, à  la 4e édition de l’Africa Security Forum. L’événement co-organisé par le Centre de Recherches et d’Etudes Stratégiques Atlantis, et le Forum International des Technologies de Sécurité (FITS),  était placé sous le thème "L’Impact du changement climatique sur la sécurité en Afrique".

Outre les présences effectives de Madame Tathiana Chimène MAGHOUYA IGA-IGA , Premier Conseiller, et de Monsieur Guy Josselin KOUSSOU , Conseiller en charge des Questions Economiques et Commerciales , auprès de l’Ambassade Haute Représentation de la République Gabonaise , Libreville avait également dépêché à ces assises Monsieur Tanguy GAHOUMA BEKALE , Secrétaire Permanent du Conseil National  Climat.


Au nombre des  participants venus de 69 pays dont plus d'une cinquantaine africains  ,  on  y retrouvait  des ministres, des responsables d’administrations des chercheurs, ou encore des représentants de la société civile et d'entreprises.


Driss BENOMAR , Président du Centre de Recherches et d’Etudes Géostratégiques (Atlantis),aura , notamment , appelé à une sérieuse réflexion sur un nouveau modèle de coopération africaine pour faire face aux défis sécuritaires et environnementaux auxquels fait face le continent. Soulignant , en effet , que le rythme actuel des changements climatiques, notamment en termes de hausse du niveau de la mer due à la fonte des glaciers, l’extrême variabilité des précipitations, et la  fréquence d’intensité accrue des tempêtes provoquent une situation inédite à laquelle il convient de se  préparer .. Ajoutant que les effets des changements climatiques sur le paysage politique mondial déstabilisent les régions vulnérables du continent et favorisent les tensions avec leur lot de problèmes sécuritaires et de conflits.

Interrogé par divers médias  , après être monté , à la tribune de cette rencontre,  Monsieur Tanguy GAHOUMA BEKALE aura saisi cette opportunité pour rappeler aux yeux du monde la position du Gabon et le leadership assuré par S.E.M. le Président Ali BONGO ONDIMBA , qui s’est , de tous temps , personnellement impliqué dans la lutte contre les changements climatiques.

Le Secrétaire Permanent du Conseil Climat du Gabon combien les plus hautes autorités du pays n’avaient de cesse d’en appeler  à une nouvelle gouvernance sur les enjeux sécuritaires et climatiques. D’autant , devait-il préciser  qu’à l'heure actuelle, les effets du changement climatique se font déjà sentir dans toute l'Afrique. Ces  changements de température affectant  la santé, les moyens de subsistance, la productivité alimentaire, la disponibilité de l'eau et la sécurité générale de la population africaine.

Il aura surtout relevé , pour le noter , que  sept des dix pays les plus exposés au changement climatique se trouvent en Afrique. Et la question de l’eau est aujourd’hui au centre des enjeux d’où cet avertissement « utiliser l’eau comme arme renforce la résilience climatique en Afrique ».Signalant , au passage , qu’au cours des 25 dernières années, le nombre de catastrophes météorologiques, telles que les inondations et les sécheresses, a doublé. Soutenant qu’en Afrique le  taux de mortalité dû à la sécheresse  était devenu supérieur à celui de toute autre région.


Cette rencontre de Rabat  , aura permis d’aborder des  sujets cruciaux du moment, l’Africa Security Forum ayant  pour vocation de contribuer à l’émergence de solutions face aux menaces endogènes et exogènes du 21ème siècle.

Le continent  africain est en effet confronté à un problème complexe: le nombre de personnes souffrant de sous-alimentation est estimé à ce jour à 240 millions. Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), une hausse de température comprise entre 1,2 et 1,9 °C pourrait faire exploser ce  nombre d’Africains sous-alimentés. Une  hausse qui toucherait :

  • l'Afrique de l'Ouest (+95%),
  • l’Afrique Australe (+85%) ,
  • l’Afrique de l'Est (+50%),
  • l’Afrique Centrale (+25%).

L’'impact de la malnutrition sur le développement des enfants africains et l’avenir du continent a été évalué entre 2 et 16% du PIB par la Commission économique pour l’Afrique (CEA). Un chiffre suscitant  de nombreuses inquiétudes sachant que 2 milliards de personnes vivront en Afrique en 2050.

Autre question débattue, l’insécurité, qui  représente un terreau propice à l’intolérance, et constitue un terrain de jeu rêvé pour les extrémistes de tous bords –qui continuent  de faucher de nombreuses vies humaines lors de conflits entre ethnies, régions, voire entre Etats.

Aussi les participants estiment-ils , plus que jamais ,  nécessaire d’élaborer une feuille de route, avec des mécanismes proactifs à même de réduire les impacts multidimensionnels du changement climatique. Ce qui nécessitera des solutions pensées pour l’Afrique, par des Africains, et non l’importation en l’état de solutions qui, si elles ont fait leurs preuves sous d’autres cieux, peuvent néanmoins être inadaptées aux spécificités du Continent et de ses challenges spécifiques.


Cette édition 2019 de l’AFRICA SECURITY FORUM, en se focalisant sur « l’impact du changement climatique sur la sécurité en Afrique », aura fait  le point des impacts alarmants du changement climatique sur les écosystèmes, la biodiversité et les sociétés humaines et tenté d’apporter des pistes de solutions pour palier à ces menaces certaines pour le continent africain, considéré aujourd’hui comme la région la plus vulnérable de la planète face au dérèglement climatique.

PRESSE ET COMMUNICATION AHRRGM

 

Publié le : 02 / 12 / 2019